Hell is empty and all the devils are here.
Arrivée à St. Dymphna
- Alejandro Padilla Nacal.
L'homme leva les yeux à l'évocation de son nom. Des yeux d'un noir d'encre, profond. On voyait l'héritage amérindien de sa mère dans la forme d'amande de son regard, dans ses sourcils fournis, dans son nez long, aquilin, légèrement crochu, dans ses cheveux d'ébène, raides.
Sa mère.
C'était elle qui lui avait donné toute la fascination qu'il avait aujourd'hui pour la mort. Une fascination païenne, héritée des Aztèques pour qui la mort état quelque chose de sacrée. Il avait eu beaucoup d'attachement pour sa mère. Si belle , si intrigante, si altière et proche à la fois. Plus que pour son père qui avait eu des phases de violence. Son père qu'il méprisait, son père qui l'avait battu à de maintes reprises, sous le coup de l'alcool. Sa mère n'avait en rien été épargnée par son géniteur et était régulièrement violentée par Jorge Padilla Ximénez. Alejandro détestait profondément son père pour tous ses actes.
- Vous êtes mexicain.
- Oui.
Mexicain et fier de l'être. Il avait cette fierté culturelle. Fierté qui faisait qu'il ne se sentait pas proche des autres latino-américains. Il se sentait à part par son héritage culturel.
- Parlez moi d'Adela Sanchez de la Vega.
Les yeux s'écarquillèrent en entendant le nom.
De la Sierra Morena,
Cielito lindo, vienen bajando,
Un par de ojitos negros,
Cielito lindo, de contrabando.- C'était... Une fille que je connaissais depuis longtemps et dont j'ai toujours été amoureux. Elle était belle. Très belle. Avec un grain de beauté juste au dessus de la bouche. Elle avait de longs cheveux noirs brillants.
Il parlait un mauvais anglais. Tellement mauvais que la nonne lui demanda souvent de répéter ce qu'il disait. Son accent était bien présent. Incompréhensible. Néanmoins , le jeune homme répétait sans broncher.
Adela Sanchez de la Vega.
Fille d'un notable d'Oaxaca, on ne faisait que répéter à Alejandro qu'il n'avait aucune chance de l'épouser. Parce qu'il était pauvre, parce que son père avait mauvaise réputation, parce qu'elle était trop bien pour lui.
Ay, ay, ay, ay,
Canta y no llores,
Porque cantando se alegran,
Cielito lindo, los corazones.Qu'elle était belle Adela. Tout les jeunes garçons voulaient l'épouser. Quand elle paraissait en public, derrière sa mère, il y avait de quoi être sûr que tous les regards seraient tournés vers elle.
Alejandro ne supportait pas que d'autres puissent regarder Adela. Elle serait à lui. D'une manière ou d'une autre.
Ese lunar que tienes,
Cielito lindo, junto a la boca,
No se lo des a nadie,
Cielito lindo, que a mí me toca.- M'avez vous entendue ? Parlez moi d'Adela Sanchez de la Vega.
Le ton était clairement injonctif, les yeux du jeune homme se déconnectèrent de ses pensées.
Qu'était-il arrivé à Adela Sanchez de la Vega ?
Alejandro regarda longuement la femme autour de lui avant de se mettre à parler.
- Elle allait faire une grossière erreur.
Cette affaire avait fait la une des journaux locaux et avait suscité l'effroi pour tous ceux qui en eurent vent.
Adela s'était fiancée. À un homme qui était issu d'une belle famille. À un notable de la ville. À un homme plus âgé qu'elle. La jalousie avait possédé Alejandro.
La jalousie le possédait à tel point qu'un soir, il avait escaladé la maison des Sanchez de la Vega, sans un seul bruit, qu'il s'était faufilé en silence jusqu'à la chambre d'Adélaïde, à l'étage. La fenêtre avait été ouverte pour qu'il ne fasse pas trop chaud dans la chambre.
Il l'observait un moment. Debout devant le lit de la jeune fille. Il s'approcha, petit à petit. Pas à pas. À un moment, le plancher grinça sous ses pieds ce qui eut pour conséquence de réveiller Adela.
Elle était belle même à peine émergée du sommeil.
Elle ne prit pas immédiatement conscience de la présence dans sa chambre mais quand ce fut le cas, elle eut un mouvement de recul et ouvrit la bouche pour crier. Alejandro se précipita vers elle et plaqua sa main pour la faire taire. Elle se débattit dans ses bras, luttait pour se libérer de cette éteinte non désirée.
À un moment il eut assez qu'elle se débatte et il plaqua un oreiller sur le visage d'Adela dans le but qu'elle se calme. Les mouvements se firent de plus en plus faibles à mesure et elle finit par ne plus bouger du tout.
Lorsqu'il retira lieu l'oreiller, il vit ce qu'il avait fait. Cependant, il ne ressentit pas de culpabilité. Aucun remord ne l'habitait.
Il ne ressentait qu'une profonde fascination face à ce corps sans vie. Il ferma les yeux et elle lui sembla être une belle endormie.
Il lui caressa les cheveux et finit par embrasser les lèvres froides.
Si tu boquita morena,
Fuera de azúcar, fuera de azúcar,
Yo me lo pasaría,
Cielito lindo, chupa que chupa.- Vous l'avez tuée puis avez commis des actes fort répréhensibles à sa dépouille que vous avez amenée avec vous, ailleurs. Dépouille qui ne fut retrouvée quelques jours plus tard.
Il n'avait pas arrêté ses actes. Il y en eut d'autres comme Adela. Des jeunes filles retrouvées mortes et abusées post-mortem.
Ses victimes étaient au nombre de cinq.
C'était beaucoup trop.
- Pourquoi avez vous continué ces atrocités ? Ces jeunes filles n'avaient rien à voir avec Adela.
Un sourire vint ourler les lèvres du jeune homme. Un sourire fanatique, dément.
- J'aime me sentir au plus proche de la Mort. J'aime la côtoyer. C'est un honneur d'être aussi près d'elle.
Le joueur
Nom/pseudo
Xi Li Ya, Quetz, SA, etcaetera
Âge
Pas encore l'âge de raison en tout cas.
Comment avez-vous connu le forum ?
Du bouche à oreille, des gens qui profitent des faiblesses :v
Un dernier mot ?
Caramba El Chihuahua La cuisine Mexicaine Authentique
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