Présentation
Somebody mixed my medecine. I don't know what I'm on...
Identité
Nom(s)
Łukasiewicz
Prénom(s)
Feliks
Date/lieu de naissance
11/11/1931 à Varsovie, Pologne. |
Sexe
M
Ethnicité
Caucasien
Cheveux
Blond. | Yeux
Verts.
Taille
170 cm.
Poids
57 kg. |
Dossier médical
Diagnostic psychiatrique
Troubles de l'identité sexuelle, meurtre, misandrie/androphobie, anxiété
Autres pathologies
/
Précautions de traitement
S'assurer qu'un membre féminin du personnel assiste toujours aux diagnostics fait par les médecins.
Arrivée à St. Dymphna
Manifestement, le nouveau était fragile et craintif.
Face à la tête blonde, la nonne – qui n'était d'ailleurs pas très tendre – jugea derrière ses lunettes l'expression perdue et apeurée du patient. Celui-ci, les mains nerveusement piégées entre ses cuisses serrées l'une contre l'autre, regardait un peu ailleurs, à la recherche d'un détail, une broutille, un truc qui pourrait le rassurer. La vieille femme se racla la gorge, réclamant son attention, avant de feuilleter le dossier qui était étonnamment fin comparé à d'autres. De quoi accusait-on cette petite chose qui n'avait pas l'air capable de faire du mal à la moindre mouche ? Elle pensait cela avec moquerie, car l'individu n'avait vraiment non plus pas l'air taillé pour tenir tête aux plus dingues de l'établissement. Médecins comme patients. Oh et puis, c'était un dingue, lui aussi, sinon elle ne serait pas là en train de commencer l'entretien.
- Votre nom.
- Łukasiewicz...
- Prénom ?
- Feliks...
- Bien, vous n'êtes pas stupide.
Dieu qu'elle haïssait son travail. Et le jeune homme, lui, se mordit la lèvre comme si sa propre appellation était une réponse tout juste recevable.
- Vous avez 20 ans.
- Oui...
- Et vous êtes persuadé d'être une femme.
Il y eut un silence. Le dénommé Feliks montra sans plus de crainte le choc qu'il ressentait à cet instant. Non, la nonne qui l'accueillait n'avait aucun tact. Et elle s'en foutait. Pour avoir fait passé des tueurs fous et des mégalomaniaques, elle n'en avait rien à cirer.
- Vous m'insultez, là...
Feliks fit la moue.
- On ne vous a pas donné l'uniforme masculin pour rien.
- C'est encore pire. Je veux qu'on me donne l'autre.
- Taisez-vous, vous n'êtes pas en position de réclamer. Vous ne le serez jamais d'ailleurs, alors évitez de faire des caprices.
Elle s'attira un regard amer, qui signifiait toute la méprise du monde pour le polonais. Elle était comme lui; un certain homme abjecte et immonde, véritable vermine de la race humaine. Troublé par ces souvenirs, le jeune homme frotta ses genoux l'un contre l'autre, trahissant un malaise certain. Il avait beaucoup de mal à se retenir au niveau de la gestuelle, puisqu'il n'était pas d'un naturel discret. Il n'était même pas capable de mentir, d'ailleurs. Même à lui, proprement, c'était dur. Il souffrait donc d'un cruel manque de confiance en soi. Peut-être que s'il en avait eu, à ce moment-là, bien avant son arrivée, toutes ces choses ne seraient pas arrivés. Même lorsqu'il y avait mit fin, il n'était pas sûr de ce qu'il faisait. Ni même de le regretter.
- C'est par-ici que ça se passe, Monsieur Łukasiewicz, reprit la nonne en claquant des doigts pour ramener son regard.
- « Mademoiselle », corrigea-t-il avec une moue.
- À d'autres. Le travestissement n'est pas votre seul crime, apparemment.
Il déglutit.
- Pourquoi avoir tué votre père ?
- Parce qu'il... il... il a tué maman... Il l'avait poussé à bout ! Je-
- En anglais, je vous prie, Monsieur Łukasiewicz.
- I-Il était une pourriture, une ordure, il... Il nous faisait tant de mal... Pourtant c'était juste, ce que faisait maman... Elle voulait seulement me protéger...
Qu'est ce qu'il regrettait de n'avoir été – et d'être toujours ! - qu'une petite chose sans défense, avec pour bouclier la seule femme qui l'eut aimé. Son défunt père, brute qu'il était, passait la colère qu'il éprouvait pour son fils unique sur sa femme. Une brave dame qui couvait un peu trop son enfant qu'elle jugeait comme sa propre fille... Oui, elle aussi, au fond, n'aimait pas quand les choses tournaient en sa défaveur. Elle qui aurait tellement voulu avoir une fille, elle avait accouché d'un garçon qui semblait fort heureusement influençable. Si bien que Feliks se laissait chouchouté, et sa mère défendait « celle » qu'il avait fabriqué en « lui ». Et pour seul moyen de faire redescendre sa femme sur Terre, l'époux violent n'avait rien trouvé d'autre à part battre cette manipulatrice. Avec ou sans les yeux de Feliks pour témoin.
- Vous voici donc orphelin, conclut la nonne en griffonnant sur un papier.
Pas un commentaire, cette fois-ci. Il se rappelait de l'acte irréparable qu'il avait commis. Frapper une femme jusqu'à la mort, c'était d'une violence traumatisante, et le corps tremblant de Feliks avait fait le reste. En poussant un cri de rage, il avait couru jusqu'au monstre et l'avait poussé sans ménagement dans l'escalier, devant lequel il venait de prendre la vie de la seule personne de sa vie. Il ne pensait pas complètement à mal, il ne cherchait pas spécialement à être un tueur... mais faire disparaître cette sale race qu'était son père, très franchement, c'était de sa volonté. Ne restait plus qu'à en assumer les conséquences.
- Je n'ai fais de mal à personne... lâcha-t-il dans un sanglot en se mordillant la lèvre.
Mais la nonne n'avait aucune pitié, et même, grimaçait à l'idée de devoir interroger plus longtemps un tel pleurnichard. Elle referma le dossier et appela un agent qui attendait la fin de l'entretien à la porte. Puis soupira :
- J'ai terminé. Faites le présenter aux autres... et aménagez la cellule où l'attend un autre patient masculin.
Suite à cette déclaration, on embarqua par le bras un Feliks, celui-ci hurlant à l'idée de devoir partager ses nuits avec un autre homme.
Le joueur
Nom/pseudo
Asahi / Alex
Âge
20 pouets.
Comment avez-vous connu le forum ?
DC maggle.
Un dernier mot ?
Depuis le temps que je voulais essayer le polonais quelque part... don't judge D: Et non je n'ai pas tout particulièrement de faible pour les blonds aux yeux verts.
© APH Asylum