Présentation
"Quand il y a de la vie, il y a de l'espoir...M'avait-on dit..."
Identité
Nom(s)
Im
Prénom(s)
Yong Soo
Date/lieu de naissance
15/08/1933 à Kumchon en Corée du Nord |
Sexe
M
Ethnicité
Asiatique
Cheveux
Brun foncé voire noir selon la luminosité | Yeux
Marron foncé voire noir aussi selon la luminosité
Taille
1m73
Poids
57kg |
Dossier médical
Diagnostic psychiatrique
Trouble de stress post-traumatique avec un syndrome du survivant, tentative de suicide mais aussi un comportement destructeur sur sa personne (scarification notamment.)
Autres pathologies
//
Précautions de traitement
Eviter de faire allusion à la Corée ou à la guerre qui s'y déroule.
Arrivée à St. Dymphna
Respirer. Ne pas faire trop de bruit. Se taire. Ne pas bouger. Attendre que les avions passent. Attendre que les soldats passent. Attendre que le monde bouge de nouveau. Entendre un cri. Puis un autre. Et encore. Encore. Encore…Se boucher les oreilles avant de se retrouver avec les tympans brisés par une explosion
Le couloir était sombre. Franchement s’il avait pu donner un nom à ce couloir, il n’aurait été ni mélioratif ni même péjoratif. Que pouvait-il dire ? C’était un couloir sans plus. Il était certes lugubre et la raison de sa présence dans ce couloir n’était pas plus joyeuse. Mais y avait-il autres choses à dire que le fait que c’était un couloir quand l’on voulait garder le semblant d’espoir qu’il avait préservé pendant un an malgré l’impression qu’il avait constamment comme quoi… Sa vie s’était figée ce jour-là. Enfin pas figé, disons juste qu’il avait tout perdu. De son optimisme indestructible à son sourire omniprésent en passant par le début de la séparation avec celui qui représenter son double. Mais bon, cet optimisme, il l’avait gardé enfin tenté en cultivant les minuscules lueurs d’espoir qu’il lui restait comme : retrouver sa moitié.
Le Coréen pleurait. Il avait bien tout fait. Il n’avait pas bougé. Il n’avait pas parlé. Il n’avait pas fait un petit bruit. Pourtant, le monde ne bougeait plus. Il était recroquevillé dans la cabane de son enfance. Ce lieu plein de chaleur. Cet endroit digne d’abriter le foyer d’Hestia pour le Coréen. Il avait l’impression qu’on lui sifflait à l’oreille. Il avait l’impression de mourir. Il allait mourir. Il le savait. Dans quelques minutes, les soldats viendraient et lui tireront dessus. C’était une fatalité. Mais qui allait lui tirer dessus ? Des Chinois ? Des Coréens du Nord ou du Sud ? Des Américains ? Il l’ignorait. La guerre avait effacé le DMZ mais par contre, elle avait créé des armées de morts qui ne faisaient pas la différence entre le civil et le militaire… Il allait mourir…
Il arriva dans une pièce. Sombre. Pesante… Tout comme la femme qui se tenait au milieu assis sur cette chaise en bois de saule avec un dossier de cuir. Un cuir rouge décoloré par l’action du temps qui passait. Tout comme la table de myrte qui avait clairement perdu de sa superbe et ce n’était pas cette fine couche de poussière qui allait lui permette de retrouver sa beauté d’antan. Un plan de travail décrépi digne d’un antiquaire du fin fond du Bronx. Et ce n’était pas l’occupante de la chaise qui allait contraster à ce lieu antique, ce lieu de cauchemar. Elle avait un visage ridé à tel point que l’on avait du mal à voir les yeux de la nonne. Des trous béants mais brillant de ce dégout pour ce jaune. Pour ce Chinois. Pour ce Communiste. Pour ce Coréen. Il n’était rien de plus qu’une personne qui n’avait même pas la totalité des droits. Un persécuté silencieux. Un Jaune.
Le jeune homme sentit une main attrapé la sienne en la décollant de son oreille. Il leva la tête et le regarda. Son reflet le relevait en lui disant de fuir avec lui. Qu’ils étaient partis. Enfin… Il croit qu’il lui a dit ça… Il suppose… Il l’ignore… Il ne se souvient plus… C’est blanc et noir mais pas gris… Qu’a-t-il dit ?
On le fit s’assoir sur une chaise, elle aussi, en saule mais plus rudimentaire et inconfortable. Il ne résista pas après tout, il venait d’avoir ces moments de blancs où il ne savait rien. Où il revivait juste. Revivre ?
Il courait. C’est son frère qui l’aidait à avancer sinon, il se serait stoppé depuis longtemps. Mais cela ne l’empêchait pas de regarder autour de lui. Rouge. Tout était rouge, un rouge sale, un rouge écarlate noir. Et tout autour, il n’y avait que des corps. Le vieux GI dont le regard était devenu blanc et vide avec un point rouge vif entre les deux yeux. La vieille Ae Cha avec son trou béant dans le ventre. Et le ciel, il avait cette teinte rouge. Un rouge vif. La couleur du sang. La couleur de la mort. Le monde était rouge. Les rizières reflétaient ce soleil rouge. Le village l’était aussi. Il pleura. Pourquoi était-il en vie ? Pourquoi pas le voisin à la droite de sa maison ?
Il hurla dans la salle. Des larmes commençaient à pointer dans ses yeux. La nonne était visiblement surprise… Ce n’était donc pas inexpressif. Elle lui dit de se calmer et que ce n’était rien. Elle avait l’habitude des patients atteints de post-traumatique comme lui.
« -Veuillez vous calmer, ce n’est rien qu’un flashback. Vous n’avez rien à craindre. Il n’y a rien. »
Il commença à se calmer.
« -Bien, nous allons procéder d’abord par un court questionnaire. D’abord, votre nom et prénom ?
-Im Yong Soo.
-Âge ?
-19 ans.
-Comment êtes-vous arrivé en Amérique ? »
Il se sentait emporté par la foule mais il ne réagissait pas. Non. Il se sentait perdre la main de son frère mais il ne tentait pas de la rattraper. Il ne faisait que revivre encore la destruction de son village en boucle dans son esprit. Mort. Sang. Oeil accusateur. Culpabilité. Il avait envie de vomir, il avait envie de pleurer mais il ne réussissait qu’à avoir un visage d’une infinie tristesse. Il finit dans le bateau. Loin de son frère. Il était comme un enfant qu’on abandonne. Il pleura longtemps avant d’arriver en Amérique. Sans jamais avoir retrouvé Hyung.
Le Coréen lui raconta, tout. Il tremblait, il avait peur d’avoir à se souvenir de cette fameuse soirée. La vieille femme hocha la tête en lisant son dossier en même temps.
Il avait apparemment vécu à la pension pour pauvre Rooselvet.
Il souriait. Il la sentait. Cette joie de vivre qu’il avait oubliée. Il était heureux de la ressentir de nouveau. C’était grâce à ses gens. À l’Homme. À la Femme. À la vieille. Au vieux. À tous. Et puis, il était aux États-Unis, le pays où tous les rêves se réalisent. Le pays de l’espoir, le pays où il pourra retrouver son optimisme et battre cette peur qui le liait à son passé.
Un pensionnaire adorable et extrêmement gentil ainsi que loyal selon tous les pensionnaires. Seulement, il semblait qu’un jour, il devint plus sombre.
Le Coréen regarda pendant quelques instants la petite lame. Il avait beau tenter, il se rappelait ces moments agréables mais les mauvais revenaient. Inlassablement. Non stop. Il ferma les yeux. Racisme. Persécution à cause de sa couleur de peau et de sa nationalité. Il pleura et se coupa. Il avait beau chercher… La bougie de l’espoir s’éteignait.
Elle lut la dernière page. Suicide ou moins tentative. Les médecins avaient diagnostiqué son stress post-traumatique ainsi qu’une légère amnésie que celui-ci avait causé. Cas habituel. Rien de grave.
Yong Soo fixait la petite bouteille. Depuis qu’il avait vu cette un de journal, il avait l’impression de revivre la destruction de son village. « L’armée américaine recule face au communiste Chinoise et Coréenne. »…Il mit quelques gouttes dans son verre d’eau. Finalement, l’espoir qu’il avait entretenu… Il ne le voyait plus… Il ne le sentait plus… Il avait tendu sa main pour attraper celle de l’espoir mais finalement, il n’avait rencontré qu’une vitre qui se brisait avant de reculer et de courir dans la direction opposée de crainte de pas être blessé par l’espoir. Un vieux Japonais pensionnaire lui avait un jour lu un passage d’un livre : « au moment où je commençais à oublier, l'oiseau sinistre est venu battre des ailes autour de moi et il a donné du bec dans la plaie de la blessure des souvenirs ». Il but la bouteille et finalement, il s’endormit avant de se réveiller.
« -Bien. J’ai l’honneur de vous annoncer que vous seriez résident chez nous pour tentative de suicide, scarification et stress post-traumatique. Sur ceux au revoir. Et profitez de votre séjour dans notre lieu de repos et de prière pour votre guérison prochaine.»
On le fit sortir et c’est là qu’il le vit… Il le vit… Et murmura dans un souffle.
« -Hyung… »
Le joueur
Nom/pseudo
Rierie !
Âge
16 ans et toutes mes dents !
Comment avez-vous connu le forum ?
Hyung et ses partages d'écrans
Un dernier mot ?
Bah...Mot ?
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