Gilbert ? Amaury ? Armand ? Who are you? - Terminée

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Hell is empty and all the devils are here.

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Arrivée à St. Dymphna

« Tu semblais si innocent… »

Une nonne était devant une porte, elle avait avec elle un dossier, elle s’apprêtait à rentrer, mais quelqu’un l’interpella avant de rentrer, comme paniqué, cette personne prit la parole rapidement.

« Nous ne savons pas qui est présent dans cette salle. »
« Je lui demanderai. On fera avec, ne vous inquiétez pas. »
« D’accord. Je vous laisse donc. »

Elle entra enfin dans cette pièce qui paraissait si sombre, un jeune homme était assis, il se grattait le bras, il regardait de partout, il arrêta tout mouvement quand il vit cette femme. Elle vint s’asseoir devant lui, elle le regarda un moment sans rien dire, il la regarda aussi, un petit sourire vint éclairer son visage, il semblait plus détendu.

« Gilbert ? Gilbert Beilschmidt ? »
« Loupé. »

Il remonta ses manches, il garda son petit sourire narquois au visage, il savait qu’il était là pour ça. Gilbert ne le savait pas, Armand lui si.  Sa vie n’avait été qu’un désastre depuis tout petit. Il a toujours été le petit garçon effacé que tout le monde aimerait frapper, le petit garçon qui devient le souffre-douleur des riches.
C’était comme ça et pas autrement.

Armand il a toujours été là, il a toujours été présent quand Gilbert ne pouvait pas se défendre. Cependant il n’est pas faible Gilbert, il est juste trop gentil.  Sa vie ne se résumait qu’à être un être sans importance. Sa famille ? il vivait avec, mais qui pourrait remarquer que Gilbert n’était pas Gilbert ? Qui aurait pu remarquer qu’il était torturé mentalement comme physiquement. Il ne vivait qu’avec une seule idée en tête : Mourir.

Et ça depuis tout jeune. Il devait mourir pour ne plus avoir de trou de mémoire, il voulait mourir, car il savait qu’il n’était pas « normal » et les personnes pas « normales » n’étaient pas les bienvenues en ce monde. Son père et sa mère essayaient de gagner de l’argent un maximum, ils n’étaient que trois à la maison, mais les temps étaient dur, Gilbert lui il pouvait travailler, mais il ne livrait que les journaux ou encore il aidait les vieilles dames qui avaient besoin d’aide pour les courses, vendeur de tout et de rien, mais il ne gardait jamais un travail très longtemps, il a dû se faire virer une quinzaine de fois et ça, il le vivait mal.

« Comment se fait-il ? Comment avez-vous fait pour vous faire virer autant de fois ? »
« …Je ne sais pas Madame. » une fois douce, calme, posée. Gilbert était enfin de retour.

Elle ne se doutait tout simplement pas que Gilbert n’était pas maître de ses actes. Parfois il se laissait abusé par les autres, des hommes plus fort. Des hommes qui voulaient montrer qu’ils étaient puissants. Armand n’aimait pas ça, mais même Gilbert ne pouvait rien y faire, car l’homme soumis c’était Amaury. Il était faible il ne faisait que se plaindre, pleurer, il subissait les coups, les actes qui qui n’étaient pas apprécié à l’époque. Il priait Dieu tous les jours, il priait tellement fort, mais ça ne marchait pas. Amaury, même Gilbert le détestait. Mais Amaury était là, il était l’homme qui subissait les coups des hommes. Armand était celui qui intervenait quand il en avait marre, quand la colère prenait place. Gilbert était celui qui pleurait en se mutilant par la suite en hurlant qu’il était sale et qu’il devait mourir.

Pendant des années il ne faisait que ça, il se mutilait sans raison, il essayait de tout faire pour mourir, mais Armand l'empêchait au dernier moment, il se laissait mourir de faim, mais Armand et Amaury faisaient en sorte que Gilbert mange.
Amaury pleure souvent, mais c'est le petit garçon sociable quand il le veut, c'est pour ça qu'il est une proie facile, il est naïf et il croit tout ce qu'on lui dit.

Sa jeune tante avait remarqué que Gilbert n’était pas lui-même que quelque chose n’allait pas, mais elle n’osait rien dire. Elle avait essayé de parler du fait qu’il soit maigre, du fait qu’il soit mutilé de partout, des bleus dans le dos, des marques de griffures, de morsures.  C’était elle qui avait emmené Gilbert ici. C’était elle qui avait osé dénoncé qu’il n’était pas comme eux.
Depuis tout petit il lui faisait confiance, même Armand avait osé lui donner sa confiance, mais elle avait osé l’emmener ici et ça Armand lui avait fait payer avec un coup dans le visage, par la suite Gilbert s’était excusé ne comprenant pas ce qui s’était passé, puis Amaury hurlait que lui aussi il se prenait des coups, mais que personne ne s’occupait d’eux, quand tout se calme c’est qu’Armand a repris les commandes ou que Gilbert se décide à agir en homme en vrai.

« Cette ca…Trahi…J’ai…peur. »

C’était confus. Elle regarda le jeune homme, il semblait se débattre. Comme il s’était débattu pour venir ici. Il voulait partir, il se leva et balança la chaise dans la pièce en hurlant, il se jeta par terre et donna des coups par terre, il hurlait au désespoir. Il regarda tout autour de lui, il se mit dans un coin, il avait peur. Gilbert était de nouveau là, il se grattait les bras jusqu’au sang, il voulait mourir.

La nonne ferma son dossier après avoir appelé de l’aide, elle sortit de la pièce en lançant un dernier regard vers Gilbert. Un fou de plus dans cet établissement, un fou qui ne comprenait certainement pas pourquoi il était fou, elle avait noté dans son dossier que Gilbert avait conscience de l’existence d’Amaury, mais qu’il semblait ignorer totalement celle d’Armand d’où le fait qu’il y ait des trous noirs dans sa vie.

Elle avait noté que :

Gilbert était sans doute fort, mais qu'il était dangereux pour sa santé, il voulait se suicider, il voulait mourir, il se laissait mourir de faim. Il fallait faire attention à lui.

Armand semblait être le plus fort, celui qui est le «chef», celui qui mène la danse quand il faut se battre, quand il faut que Gilbert mange, il ne semble pas vouloir mourir, il est beaucoup plus présent que Gilbert et Amaury, il semble commencer à prendre le dessus.

Amaury était l'être faible, celui qui ne sert à rien à part prendre les coups et en redemander, puis qui pleure par la suite, mais il ne semble pas vouloir mourir lui aussi. Il veut vivre et rire comme il peut. Il aide Armand quand Gilbert fait des conneries.

Après avoir déposé son dossier pour dire que Monsieur Beilschmidt était admis, elle passa au patient suivant.  C'est ainsi que Gilbert entra dans un nouveau monde, un monde qui allait sans doute lui faire peur.. Un monde où il ne pourra pas s’enfuir.

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