"They told me to trust in God. But is he trusting on me ? Since that, I only rely on my guardian angel, my seraphin."
Arrivée à St. Dymphna
" Tu es magnifique. "Ces mots lui étaient à jamais gravés à travers corps et âme. La sensation de ces mains sur ses joues, lèvres contre les siennes. Liam ne pouvait imaginer plus grand bonheur que celui d'être aimé en retour par son chevalier. Sauf que la vie n'était pas issu d'un conte féérique où tout irait bien jusqu'à la plus belle des morts. Pas après avoir commis un tel massacre à l'encontre de ce qu'il représentait vraiment, mais ça, le jeune transsexuel ne s'en souciait pas le moins du monde. Si seulement cela aurait duré plus longtemps.
" Menteuse. "La tête du rouquin fit volte-face, faisant tourner sa robe courte au passage où ses jambes dévoilaient une peau parfaitement lisse mais rouge du à l'allergie au rasoir. Le rouquin en question, c'est Liam, pur irlandais et à la taille d'un hobbit malgré son âge. Un âge où celui-ci finit par devenir autre que lui-même, bien que ça, personne ne l'aurait jamais soupçonné ... Jusqu'à ce que l'autre inconscient du jeune homme brise ses chaines. Et là fut le commencement d'un combat entre deux extrémités qui se bousculent.
" Je ne mens pas. " dit-elle tout en s'avançant vers la personne.
[justify]Sa main tenta de lui effleurer la joue avant que l'irlandais la repoussa avec délicatesse dites en-toute-bourgeoiserie. C'est alors que les paupières de son amante s'écarquillèrent, comme ayant vu commettre un quelconque péché devant elle. L'expression chatoyante de Liam s'effondra, laissant place au regard sobre d'un cheval abattu et posa une main dans son sous-vêtement blanc satin pour en ressortir une paire de ciseaux couturière.
" Et si je te demandais d'y répondre à nouveau ? "" Quoi ? Aily... Je ne comprends pas. Qu'est-ce qui t'arrives d'un coup ? Tu es devenue bizarre depuis que-. "Sans avoir à terminer sa phrase, l'irlandais se mit à genoux sur le lit et empoigna une grande partie de ses longs cheveux bouclés, suivi d'un geste brusque qui consista à les couper un par un, quitte à saigner des doigts dont il ignorait toute la douleur. Liam ... Non, Aileen était hors du contrôle. Les émotions ressenties ne voulaient plus rien dire pour lui et sa colère s'accentuait au point de fondre en larmes et bredouiller des phrases sans le moindre sens. La petite amie n'eut aucune réaction, si cela en est déjà considérée comme telle. Les lèvres de la fille restaient aussi entre-ouverts, cherchant les mots auxquels elles n'arrivaient pas à prononcer.
" Réponds-moi, s'il te plait. " soufflait-t-il, épuisé.
Partir était la seule pensée de la jeune blonde à présent sous l'emprise du rouquin. Sous le silence démontrant que Liam s'était enfin calmé, elle le fixa et chuchota à son oreille :
" Tu es juste folle. Voilà. T'es contente, maintenant ? " dit-elle avec le plus grand sérieux, de tourner les yeux afin d'échapper le regard de son amante visiblement détraquée.
Le jeune homme resta de marbre, comme transpercé par une flèche. Et celle-ci n'évoquait point l'amour fou, du tout.
" Je vois ... Je me disais que tu finirais par m'aimer pour ce que je suis réellement. Peut-être suis-je trop idéaliste et que ... "
L'anglaise haussa un sourcil.
" Ah, je me suis fait avoir comme un mouton. "Du bout de ses doigts, l'adulescent laissa des traces rouges pourpres sur sa robe verte pastelle à froufrous autour de la taille, et depuis son col, il la déchira lentement jusqu'à l'aperçu de sa poitrine maculée de nombreuses tâches de rousseurs. Des cris effrayés retentissaient, des objets semblaient de bousculer contre les murs sans la moindre attention et les portes claquaient une par une, suivis de plusieurs pas qui ne semblait pas échapper aux autres. Trahison, trahison, criait-elle. C'était sans doute ce que Liam ne voulait pas entendre, en quoi était-il traître ? Que son corps ne soit pas adapté pour celle dont il aurait fait milles sacrifices ? L'irlandais n'arrivait plus à penser, ainsi arriva-t-il et finit par plaquer sa victime contre le sol en plein milieu d'un couloir de la résidence des O'Brien.
" Que ton âme puisse reposer en paix. Serenity. "
Un sourire victorieux, presque malsain se dessinait sur ses lèvres, et ce qu'il fit pourtant ...
Il ne faisait que par le regretter au final.
Ah, Serenity... Un prénom dont il était dorénavant prêt à ne jamais découdre ce prénom de sa tête. Si seulement pouvait-elle au moins ...
- Monsieur Liam.
- Présent.
- Je vous ai posée une question, je vous prierai donc de rester attentif pour ce cours entretien jusqu'à que...
- Un entretien ? Mais euh, attendez là, je n'ai encore postulé chez personne ?
La bonne femme tapota nerveusement du pied, cet homme à l'apparence d'un gamin ne lui sera pas d'une tâche facile. Soit il faisait semblant d'être stupide pour être viré de là avant la fin du mois, ou alors ... Non, ce gars était définitivement un casse-bonbon. La nonne inspira profondément du nez avant de reprendre, tenant son menton de ses deux mains reliées.
- Votre travail est simple et vous y serez logé. Il suffira juste de suivre la voix de Dieu afin de vous laver de tous péchés commis et un traitement spécialement conçu pour vous.
- Si c'est un poisson d'avril, c'est périmé d'avance.La dame âgée se racla la gorge.
- Si je ne me trompe pas vous avez sauvagement décapité une anglaise légèrement plus âgée que vous. Sirena ...
- Serenity, corriga-t-il, les bras croisés tout en basculant sa tête vers l'arrière et balancer les pieds qui n'atteignait pas le sol. Rien qu'entendre ce nom le rendait ''malade" et anxieux ; Strangulation, pour être précis, ouais.
- Et vous avez parfois l'impression d'être une femme.
- Les écossais ne sont pas les seuls à se balader fièrement en petite jupette, vous savez.
La nonne le toisa du regard avec mépris, n'appréciant guère les blagues que le jeune homme utilisaient d'appât pour dériver de discussion. Le rouquin avait beau être pris au piège, il comptait rendre la vie de ses bourreaux, un véritable carnage tonitruant et ce, quittes à se faire enfermer dans sa chambre.
- Quoi qu'il en soit en soit, considérez cet endroit comme une seconde maison, pour cela dans le but de faire de vous un homme et vivre une vie normale, saine.
Liam aurait prit une attitude sidérée comme pour se moquer de ses propos qu'ils trouvaient "ennuyeux" pour sa part ... et c'est ce qu'il fit d'ailleurs, lorsque "dark vador" se leva de sa chaise et tourner le dos, les mains jointes derrière elle tout en contemplant une vitrine illuminant faiblement la pièce. Le bonhomme aux cheveux moutonneux profita de l'occasion pour lui donner l'œil de la poisse et tirer la langue.
- Ah, et j'oubliais à ce sujet, s'empressa-t-elle de dire en lui refaisant face.
- ... Blêh ?
- Je crois que votre cousin serait ravi de votre venu parmi nous.